02/07/2014
23h30
Classe 4 sur l’échelle de Bortle. 14°C
Aaaaah… enfin un ciel dégagé ! Ça fait déjà plusieurs jours que je suis en vacances et les nuages ne m’ont laissé aucun répit. Mais miracle, ils sont ENFIN partis !!
Bon, c’est vrai que ça pourrait être mieux.
Il y a une sorte de brume qui commence à s’installer… Mais ça ne fait rien, je ne vais pas faire ma difficile pour une fois.
Je réveille l’animal nocturne qui me sert de télescope. Allez mon gros ! On y va ! Le Dobson 200 me jette un regard endormi et se laisse docilement porter jusqu’au jardin. Pffff…. C’est moi ou il est encore plus lourd que d’habitude ? Au moins, cette petite sortie lui fera faire un peu d’exercice.
Je lève les yeux au ciel. Le Bouvier, Hercule et la Lyre culminent bien haut dans le ciel. La dernière fois que j’ai fait du ciel profond, le Lion commençait à peine à se coucher. Je constate qu’une fois de plus, les étoiles ne m’ont pas attendue !
J’ouvre le PSA au hasard. Bon, je vais commencer avec IC 4665. C’est un amas ouvert au nord de Cebalrai. Il est assez grand et bien brillant (mag 4,2), je le vois déjà dans mon chercheur. À 48x, il tient pile poil dans le champ de l’oculaire. Il doit être plutôt joli à regarder aux jumelles. Ses étoiles sont bleuâtres, brillantes et de magnitudes assez équivalentes. La forme de l’amas est un peu particulière
, j’y vois une espèce de verre à vin. La tige est formée de trois étoiles et la base de deux étoiles. Quant au calice, il a une forme plutôt carrée. Et oui… déjà alcoolique à mon âge, si c’est pas malheureux !
Puis, je redescends sur le globulaire NGC 6426. J’avoue qu’il n’est pas facile facile à trouver (mag 11,2) . Il est légèrement au nord de 61 Oph. Mais une fois qu’on est sûr de sa position, il suffit de rester un petit moment dessus pour voir apparaitre une minuscule bouboule grise.
En bougeant un peu le tube, il devient mieux visible. Mais bon, ce n’est pas transcendant non plus.
Je redescends encore sur Collinder 350 (mag 6,1). C’est un amas ouvert qui est très facile à trouver. L’œil à l’oculaire, il suffit simplement de se promener au sud de Gamma Oph pour remarquer une zone où la concentration d’étoiles est plus élevée. À 48x, je remarque que cette zone a une forme globalement triangulaire.
Enfin, je me déporte vers l’ouest, vers l’étoile de Barnard (mag 9,5). Vous savez, c’est une de nos plus proches voisines. Cette naine rouge est connue pour être la plus rapide de toutes les étoiles. En fait, c’est sa proximité avec notre Soleil qui rend son déplacement aussi rapide pour nos pauvres petits yeux de terriens.
Pour localiser sa position, ce n’est pas si compliqué. Elle est au nord de 66 Oph. Une fois au bon endroit, je m’empare d’un crayon à papier et d’une feuille. Et c’est parti pour un petit croquis ! Et après une dizaine de minutes à galérer avec une lampe de poche manuelle et un crayon pas bien taillé
, voici le résultat :
En haut à droite, le gros point brillant est 66 Oph. Et normalement (si mes calculs sont exacts…), la flèche pointe la naine rouge (que je n’ai pas trouvé très rouge d’ailleurs, un chouia orangée peut-être).
L’objectif de ce croquis ? En refaire un autre quelques années plus tard histoire de m’assurer que ce petit point pâle qu’on appelle l’étoile de Barnard s’est bien déplacé.
Voilà, c’est tout pour ce soir. Merci de m’avoir lue et très bon ciel.
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Trois Quarks pour Muster Mark ! Et pour moi, ce sera un bon bol de Big Crunch, comme d'habitude.
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